Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/20

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Déjà, la satisfaction qu’apporte avec soi l’accomplissement d’un acte bon les réconfortait.

Ils regardaient Jacques qui, appuyé à la fenêtre du wagon, le nez aplati sur la vitre, contemplait le spectacle, inédit pour lui, des routes, des champs, des rivières, des villages que le train traversait dans un halètement rauque.

… Et ils se félicitaient de l’amener avec eux, de lui donner un foyer.

L’homme songeait qu’il était grand pour son âge, que l’air pur aurait tôt fait d’atténuer la pâleur de ses joues, qu’il l’aiderait aux travaux du dehors, que, dans quelques années, il remplacerait un homme sans qu’il ait des gages à payer ; la femme, dévote, qu’elle acquérait des mérites spirituels.

Et le train roulait… roulait… roulait…