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Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/56

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Les deux poings serrés, prêts à s’abattre, il fonça en avant.

La mêlée commença.

Jacques frappait, frappait. Sans relâche, sans merci, ses deux poings s’abattaient, se relevaient, se rabattaient à nouveau.

Il était animé d’une juste fureur ; ne voyait rien, n’entendait rien, ne ressentait rien des coups qui pleuvaient sur lui.

Tout à coup, un cri immobilisa le petit monde en ébullition.

— V’la la maîtresse !

Ceux qui, au début, s’étaient jetés dans la mêlée, s’en étaient retirés après avoir reçu quelqu’horion. Il ne restait aux prises que les deux combattants. Dans le feu de la bataille, ils étaient roulés par terre. Jacques à cheval sur son adversaire le labourait de coups quand, celui-ci implora :

— Arrête, j’en ai assez.

— Qu’est-ce que vous avez à vous battre comme cela ? demanda la maîtresse. Elle avait son air sévère des grands jours.