Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/79

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Il en ressentit comme une sensation de chaleur à l’endroit du cœur.

Le lendemain, il l’invita pour une promenade.

Durant ne possédait pas encore de rues ; la voie ferrée servait d’artère principale.

Ils s’y engagèrent et sans rien se dire, marchèrent côte à côte.

Chacun cherchait à part soi, comment rompre le silence.

Ils se parlaient, mais intérieurement se formulant à la fois les questions et les réponses. La phrase que, tout bas, le jeune homme murmurait, il ne parvenait pas à l’articuler.

Il se rapprocha de la jeune fille, et leurs mains se frôlèrent.

Les doigts s’étreignirent.

Ils n’avaient plus besoin de parler. Toute l’éloquence de leur amour se réfugia dans cette pression.

Passé les dernières habitations, la voie ferrée traverse un ruisseau. Sur ces bords, vestiges des temps encore proches de la construction de la ligne et de la pose des rails, subsistent quelques cabanes