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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/124

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lettres

— Que pensez-vous de l’incident Fréchette ?

— Heu ! Heu ! lui dis-je.

Je voulais répondre évasivement, car je savais que la presse allait interpréter mes moindres paroles.

La conversation continua ainsi :

Lui. — Que pensez-vous de Racine après ce qu’en a dit Fréchette ?

Moi. — Si Racine n’avait pas vécu, il y a deux cents ans, ce serait un homme fini.

Lui. — Quelle est votre opinion sur les chiquenaudes dont M. Fréchette vous menace.

Moi. — Permettez-moi de ne pas répondre catégoriquement à cette question. Carolus en dit quelques mots. Je peux vous dire que, selon moi, une nouvelle chiquenaude réduirait en poussière tout notre établissement : collaborateurs, directeurs, typographes, matériel, presses, circonstances et dépendances. Depuis qu’il nous a administré une première et formidable chiquenaude, L’Union n’a cessé de culbuter et de rouler de gouffres en gouffres et il en sera ainsi tant qu’elle n’atteindra cet effrayant