Aller au contenu

Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

8
note

donner la pleine mesure de son talent, nous l’aurions compté au nombre de nos célébrités littéraires. On s’apercevra facilement de la vérité de ce que j’avance en lisant les quelques écrits que j’ai recueillis un peu partout.

Nourri des chefs-d’œuvre des lettres françaises et anglaises qu’il s’était assimilés avec une facilité étonnante, Paré avait su y mettre du sien ; en sorte que ce qu’il a écrit respire une originalité où se fait sentir cependant l’influence de Dickens, de Thackeray, de George Eliot, de Daudet, de Stevenson, de Bret Harte et de Mark Twain, ses auteurs favoris.

C’est un ironiste.

Il n’est pas purement canadien, son style ne sent pas le terroir comme celui de M. Buies, et c’est en cela qu’il est moins original que ce dernier. En revanche, on trouve chez lui un sentiment de délicatesse, un goût cultivé jusqu’au raffinement, un détachement complet de tout ce qui intéresse le vulgaire, symptôme d’un scepticisme qu’il ne cachait pas, et trahissant chez lui un état d’âme tout particulier et