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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/157

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et opuscules

Je vois par les journaux qu’en France et surtout aux États-Unis l’idée de changer l’état social de la femme fait des progrès. Les femmes prétendent que la société ne leur accorde pas assez de droits et de privilèges. Quelles surprises nous réserve l’avenir ! Comment pourrait-on rendre plus enviable la position des femmes dans le monde ! Franchement, lectrices, n’avez-vous pas toujours mené l’humanité par le bout du nez, si vous me permettez cette expression ? Je voudrais voir le ministre impérieux que tout le monde salue chapeau bas, je voudrais savoir s’il est bien arrogant quand il laisse l’habit officiel pour coiffer sa tête diplomatique d’un bonnet de coton. Les rôles ne sont-ils pas changés, et ne cède-t-il pas l’autorité à un pouvoir supérieur ? N’est-il pas démontré, admis, reconnu, que tout ce qui s’est fait dans le passé s’est fait pour vous et par vous ?

N’est-ce pas pour vous, qu’il s’est versé tant de sang, depuis que le monde est monde ? Pourquoi l’homme a-t-il travaillé ? Pourquoi a-t-il