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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/163

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et opuscules

tables de marbre devant les façades étincelantes des Cafés.

Les devantures des boutiques jettent des flots de lumière sur la foule compacte qui circule, et sur une mer mouvante de fiacres avec leurs cochers coiffés de chapeaux de forme grise.

Le bruit sourd, incessant, causé par le piaffement des chevaux sur l’asphalte est dominé par les cris des marchands de journaux et les hâbleries des camelots.

Les camelots sont de pauvres diables qui portent sur eux leurs marchandises et cherchent à attirer votre attention.

« Ah ! Quel malheur, monsieur ! » crie le camelot près de vous.

Vous vous retournez effrayé.

« D’avoir un gendre. » Quel malheur d’avoir un gendre ! la nouvelle chanson, deux sous.

— Achetez le portrait de la personne que vous aimez le mieux ! crie l’autre.

Vous achetez : c’est le portrait du Président de la République.

Tout à coup, une querelle s’élève entre deux camelots, la foule se rassemble. Brusquement