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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/184

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lettres

de la ville, une maison dans les arbres avec une rivière qui reflète un coin du ciel. Il pourra ainsi revenir chez lui tous les soirs.

Mais cela ne fait pas l’affaire des jeunes filles. Perdues dans cette campagne solitaire, à quoi vont servir les légères robes d’été aux nuances vives, la jolie ombrelle qui met des teintes sur la figure pâlie, et ces mille riens dont se compose la toilette de la femme, être futile, capricieux et ondoyant, illogique par essence, et inconséquent par nature, dont l’homme, personnage grave et raisonnable, raffole.

Les jeunes filles ne peuvent laisser de côté certains jeunes gens, dont au fond elles se soucient guère, mais qu’on ne veut pas abandonner à des amies intrigantes.

Cela ne fait pas non plus l’affaire du collégien, qu’un regard de femme fait rougir, et qui voudrait bien revoir la délicieuse blonde, entrevue durant les vacances dernières, et dont il n’a cessé de songer à la taille frêle et aux joues en fleurs, en feuilletant son dictionnaire grec.

Madame voudrait que les jeunes filles sortîs-