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CHRONIQUE


V oilà que le journalisme, le monstre aux cent yeux et aux cent oreilles, m’a de nouveau saisi dans ses serres redoutables. On n’échappe pas à sa destinée. Je mourrai journaliste, après avoir passé ma vie à blaguer mes concitoyens.

Il faut une chronique, paraît-il. Allons, forçat ! courbe-toi sur ta rame de galérien.

C’est que je n’ai rien à dire. Il y a les déménagements, mais c’est bien maigre. Contentons-nous de signaler la conduite des pianos, qui menacent de nous réduire en poudre, du haut des fenêtres d’où on les descend. Il me semble que les pianos nous assomment assez toute l’année, pour qu’ils puissent se dispenser de se porter à ces voies de fait.