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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/225

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et opuscules

un roman à moins qu’il n’ait cinq cents pages petit texte, dont trois cents sont consacrées à reproduire d’interminables conversations de personnages qui boivent du thé et mangent des sandwiches, s’imagine nous faire rire avec des caricatures compliquées, vrais casse-tête chinois qui donnent mal à la tête, un peuple enfin qui finira par se rompre la colonne vertébrale, dans un bâillement colossal.

Vous pouvez vous faire une idée après ça, de ce que peut être le théâtre de ce peuple. J’espère que les McDowell qui forment une bonne troupe de comédiens, quoique de second ordre, et qui nous ont beaucoup amusé cet hiver, ne retomberont plus dans la même faute.

On doit féliciter et encourager la troupe McDowell. Elle s’est donné beaucoup de peine. Elle a fait surtout des frais de mise en scène considérables. À ce propos, M. McDowell a eu une idée de génie. C’est d’avoir trouvé moyen de faire paraître les pompiers sur le théâtre. La salle était enthousiaste. On sait que les Québecquois ont un faible pour les pompiers. Ils les mettent partout. Si un grand