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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/228

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lettres

«  Vous connaissez cette anecdote du vieux roi George IV. Il aimait à faire croire à sa bravoure, quoiqu’il n’eut jamais respiré l’odeur de la poudre sur les champs de bataille. Après la bataille de Waterloo, il se prit à raconter qu’il y avait été présent, et il répéta si souvent la chose qu’il finit par se convaincre que c’était vrai. Il alla encore plus loin ; il se mit à raconter ses faits d’armes. Ce qui mit un jour le duc de Wellington dans une position bien embarrassante. Le roi était en train de raconter ses traits de bravoure lors de cette fameuse bataille, à quelqu’un qui ne semblait pas très convaincu. Voyant cela, il se tourna vers le duc pour qu’il confirma ses dires : « N’est-il pas vrai, Arthur, lui demanda-t-il que j’étais sur le champ de bataille à Waterloo ? »

Le duc se montra à la hauteur de la circonstance. Sans admettre ni nier la vérité des paroles du roi, il répondit : « J’ai souvent entendu votre Majesté l’affirmer. »

Peut-être ne connaissez-vous pas l’anecdote de l’étudiant en théologie qui avait la manie de la dispute.

Un jour, en se promenant avec un de ses camarades, il cherchait à soulever une controverse sur le christianisme et la libre-pensée. « À quoi cela peut-il être utile, lui dit son ami, puisque nous sommes de la même opinion sur ce point, étant chrétiens