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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/258

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lettres

après les avoir aimées, ne peuvent plus les souffrir.

Si tous les vieux garçons ne se ressemblaient pas, et qu’on put distinguer une catégorie, cette dernière serait lamentable.

Les premiers, comme tous les célibataires, restent de grands enfants, connaissant peu de chose des réalités de la vie ; mais ils conservent des relations sociales, soignent leur mise, une rose s’épanouit souvent à leur boutonnière, ils ont le teint fleuri, car ils dînent bien à leur club.

Tandis que les seconds s’enferment dans un égoïsme féroce, deviennent parcimonieux, ou, pour mieux dire, ladres. Exclus de la société, il ne leur reste plus pour tuer le temps qu’à s’adonner à quelque manie. Généralement, ils deviennent collectionneurs de timbres-poste ; c’est le plus grand nombre. Quelques-uns s’occupent d’histoire ou de science ; mais ce sont les petits côtés de la science ou de l’histoire qu’ils affectionnent. Ainsi, si l’un de ceux que l’histoire captive, pouvait découvrir à quelle