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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/58

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lettres

die Française, où se jouent surtout les pièces classiques, reçoit une subvention annuelle de cinquante mille dollars ; le Grand Opéra, cent cinquante mille dollars ; l’Odéon, vingt mille dollars ; enfin l’Opéra Comique reçoit une subvention à peu près égale à celle de la Comédie Française. En outre, il faudrait mentionner tous les théâtres subventionnés par la ville.

L’État, pour former les sujets destinés à jouer sur ces théâtres nationaux, a fondé une école qu’on appelle le Conservatoire, où l’enseignement est gratuit et qui compte soixante treize professeurs et environ six cents élèves. Ceux des élèves qui sortent du Conservatoire avec le grand prix ont pendant quatre ans une pension, avec obligation de voyager en Italie et en Allemagne pour se perfectionner dans leur art. L’État, en dépensant des sommes si considérables pour l’art dramatique, ne fait que se conformer aux désirs des particuliers.

Les questions politiques semblent occuper une position secondaire dans la presse, sauf peut-être dans la presse officielle qu’on reçoit sans trop la lire. Les journaux sont remplis