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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/92

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lettres

C’est pourquoi il aime à se rendre à ces séances solennelles auxquelles le convient les immortels. C’est en vertu du même principe qu’il reçoit la Revue des Deux Mondes, ce vestibule de l’Académie : je ne pourrais vous assurer cependant qu’il la lit.

La séance avait un intérêt particulier, le successeur de M. de Falloux, M. Gréard, devait y lire son discours de réception et on croyait que cette séance serait une démonstration royaliste. M. de Falloux a été le dernier des catholiques libéraux. Voilà longtemps que le catholicisme libéral a fait son temps en France. Ç’a été une tentative malheureuse, quoique peut-être inspirée par de généreux sentiments. On voulait concilier l’Église avec les idées libérales dont s’était éprise la France d’alors. Mais l’Église, immuable dans ses dogmes, ne pouvait faire de concessions ; d’un autre côté, les libéraux catholiques n’avaient pas compris la portée du mouvement libéral qui se faisait. Ce n’était pas un engouement passager, mais le fruit des idées du 18e siècle, et il devait trouver sa libre expression dans le républicanisme contempo-