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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/97

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CHRONIQUE

J’étais assis dans mon fauteuil directorial. Vous savez que je suis un des directeurs de l’Union Libérale ? À quelle position n’arrive-t-on pas avec de l’énergie et du travail.

J’étais donc assis et je pensais à ce dont je pourrais bien vous parler. Plus je réfléchissais, plus les idées se faisaient rares. Des éclats de voix s’élevaient jusqu’à moi des étages inférieurs et troublaient ma quiétude. Vous ignorez, sans doute, que j’ai mon bureau au Kent House.

Au printemps, une nuée d’avocats, le monocle à l’œil, s’est abattue sur cette antique demeure et l’a remplie de paperasses, de grimoires et de vieux bouquins.

Je ne sais ce que pense cette vieille maison de cet envahissement. Ce ne sont plus que discussions bruyantes, accompagnées de grands