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je terminerai en ajoutant ce que j’ai été à même de constater tant sur l’Abittibi que sur le lac Témiskaming.

D’abord, des dépôts abondants de gypse au confluent de la Moose et de l’Abittibi ; l’ardoise en différents endroits en remontant le fleuve, et la pierre à chaux à peu près partout, le pyrite de fer au lac Obasatika, l’ardoise sur la rivière Montréal, la galène et l’argent sur le lac Témiskaming.

C’est sur ce même lac que l’on trouve aussi les plus belles carrières de pierre de taille qui puissent se voir dans toute la Puissance pour l’abondance et la qualité ; et ce qui rend ces dernières plus précieuses, c’est que les blocs peuvent être détachés du rivage et déposés immédiatement sur des chalands sans le moindre trouble. Avec la belle navigation que possède le Lac Témiskaming, cette pierre pourra ainsi être transportée sur un circuit de 200 milles, et l’on comprend toute l’importance d’une pareille ressource pour les constructions à venir de cette région où très-certainement s’élèveront des villes considérables avant longtemps.

Voilà ce que l’on connait jusqu’à présent de la minéralogie de cet immense territoire ; mais est-ce-à-dire qu’il ne se fera pas encore d’autres importantes découvertes. Je sais un autre endroit du Lac Témiskaming où se rencontrent toutes les probabilités d’une riche mine de cuivre. Je ne puis en dire plus pour le moment. Tout ce qui précède, d’ailleurs, est suffisant à prouver que sous le rapport des ressources minérales, nous ne sommes pas ici au-dessous du Nord-Ouest, pas plus que du côté du sol et du climat.