d’athéisme, — oh ! alors on commence à estimer que c’est beaucoup de souvenirs ainsi, que ces révolutionnaires ne sont aucunement oublieux du passé, et qu’ils prennent à toutes mains leur provende où ils la trouvent. Mais on découvre aussi l’action profonde de Schiller, qui s’exerce ou directement ou par l’intermédiaire de Scott, et qui dure.
Aussitôt qu’il a exécuté le prologue de Richard Darlington, Dumas rattrape plusieurs scènes de son Fiesque inédit, qu’il n’avait pas encore suffisamment utilisées. La physionomie de Richard conserve quelques traits de Lavagna. Le monologue de Fiesque, à l’heure où le soleil couchant embrase Gênes de ses rayons, a visiblement inspiré celui de Richard à la fin de l’acte II[1]. Tompson n’est pas sans analogie avec le nègre ; s’il n’en a pas la couleur, il en a la décision et la scélératesse, pareillement agile[2] et semblablement dessiné. Pour la scène du divorce, violente et brutale, elle est prise de Don Carlos[3]. Mais ce n’est que justice d’ajouter qu’une main autrement experte y imprime sa marque. Dans Teresa la situation de Delaunay découvrant l’adultère : autre réminiscence de Don Carlos[4] ; Paolo :
- ↑ La Conjuration de Fiesque à Gênes, III, sc. ii, p. 263. Cf. Richard Darlington, II, tabl. v, sc. vi, pp. 101-102.
- ↑ La Conjuration de Fiesque à Gênes, I, sc. ix. pp. 220-225, II, sc. xv, pp. 261-263, III, sc. iv, pp. 277-2S1. Quand Dumas changera Richard Darlington en Catilina, le nègre deviendra Storax.
- ↑ Don Carlos, IV, sc. ix, p. 128. Richard Darlington, II, tabl. iv, sc. iii, p. 91. Cf. Mes mémoires, t. VIII, ch. ccx, pp. 236-237. Voir ci-dessous, pp. 348 sqq.
- ↑ Don Carlos, IV, sc. ix. p. 125. Teresa, c’est l’École des vieillards avec des moyens plus violents.
corps se fondra dans la masse générale »… Cf. Charles VII, II, sc. v, p. 262 :
Tout ce qu’en le créant la nature en emporte.