Et j’entends une voix qui me dit : « Tu mourras ! »…
C’est la voix du tombeau constante et douloureuse…
Qu’au cœur du condamné cette voix est affreuse,
Et, quand au moindre bruit, moi, je me sens frémir,
Et elle dit seulement :
L’adieu de Monaldeschi aux champs paternels, vague réminiscence de celui de la Pucelle d’Orléans, a été fort restreint. Il s’espaçait d’abord en vers de complainte :
Italie ! Italie ! En tes heureux climats
C’est un astre, une fleur, un buisson, un feuillage…
Plus loin huit autres sont coupés, assez maladroitement : car la coupure obscurcit le texte. Monaldeschi, suppliant Christine, s’écriait longuement :
Mais votre âme pour moi toujours si généreuse
Doit comprendre que l’homme en de certains moments
Ne saurait résister à ses égarements.
Il cède à son destin qui malgré lui l’entraîne.
Il est coupable alors sans mériter de peine.
Il peut fléchir encor le cœur qu’il a blessé.
- ↑ Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. i, p. 276, vers 3.
- ↑ Manuscrit original. Cf. Christine, ibid., p. 277, vers 4 sqq. Ces quatre vers encadraient les cinq qui restent : « Champs paternels… » jusqu’à « Dieu !… Que faisiez-vous là ? »
- ↑ Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. vi, p. 285, vers 16. La coupure fait tort au sens. « Oh ! je suis insensé… Je suis un malheureux, etc. »