si elles ne l’étaient de volupté[1]. » Ce fracas ne va pas sans fanfaronnade. Parmi tous les noms, prénoms, surnoms, agnoms, que les Romains avaient à leur disposition, Catilina fait un étrange choix : « Je m’appelle poignard ; tu t’appelles flambeau[2]. » Quand il plaît à Dumas d’être terrible et de semer l’épouvante, alors « ce n’est plus une parole, c’est un rugissement de tigre[3] ». Il ne ménage rien, pas même les effets de lumière. « L’ombre est plus noire qu’autre part ; la lumière est plus blafarde qu’ailleurs ; n’importe, à cause de cela même, continuons. » Et, puisqu’il l’a dit, il continue : « Paris est un Pandémonium, un enfer[4] !… » Je cueille ces citations au hasard, dans ses pièces pires ou meilleures ; car un peu partout il s’amuse à ces billevisées. Mais je songe que, si ce vocabulaire épileptique n’est pas pour rehausser la qualité littéraire de son œuvre, encore convient-il de ne le pas trop admirer chez les étrangers, qui lui ont servi de modèles. Or, je lis dans un drame bourgeois de Schiller que Dumas connaissait bien : … « Non, non, cette vengeance serait trop satanique… Du poison ! Du poison ! Seigneur, mon Dieu ! Je le crains. Ta limonade a été assaisonnée dans l’enfer. C’est un toast que tu as porté à la mort[5] », et en une seule page je trouve la quintessence de ce faux tragique que Dumas se plaît à agiter.
Ce n’est pas qu’il soit incapable de donner de lui-même dans le galimatias, en dehors des beautés exotiques à la mode. Dans la fièvre de l’improvisation, il lui arrive d’écrire : « Ce que je vois de plus clair