clavorum, cuspidem habentes, ad torquendum et cruciandum noxios parati. » Or, la lecture de la stance entière entraîne d’elle-même ce dernier sens :
Te semper anteit saeva Necessitas,
Clavos trabales et cuneos manu
Gestans ahena : nec severus
Uncus abest, liquidumque plumbum.
Et Lotichius, l’énorme commentateur de Pétrone, dit de son côté : « Trabalis clavus accipi videtur pro tormenti quodam genere, quum ait Horatius : Te semper anteit saeva Necessitas, clavos trabales et cuneos manu gestans ahena. » Pauvre Jean Bond ! pauvre Vossius ! pauvre Lotichius ! encore êtes-vous heureux de n’avoir pas étudié au collége de Laon, sous la magistrature de M. Génin ; car, il nous en avertit ici : « La situation de celui qui traduirait clavos trabales comme M. Paris, ne serait pas plaisante pour le malheureux écolier qui s’en aviserait, — et qui le payerait, sans doute, d’un pensum ! ou d’une retenue ! » (Ne dirait-on pas que le bon M. Génin y soit encore ? il nous en fait venir l’eau à la bouche.) « Mais elle est plaisante, venant d’un membre de l’Académie, lequel, en cette qualité, distribue des férules et n’en reçoit pas. »
Je me contente de répondre que je n’ai jamais de ma vie distribué de férules. Je me souviens seulement d’en avoir reçu, et c’est pour m’en dédommager que je supplie M. Génin de me laisser l’innocente volupté de relire souvent Horace et de le savourer, ainsi que disait Voltaire,
Comme on boit d’un vin vieux qui rajeunit les sens.
À tout prendre, même, (bien entre nous !) je ne sais si les chansons
d’Horace ne valent pas mieux que la chanson de Théroulde.
M. Génin a sans doute raison de blâmer l’étendue de mon premier article : mais les deux réfutations qu’il vient de leur consacrer sont elles-mêmes beaucoup plus longues. La seconde seule forme plus de cinquante pages ; elle est moins gaie que la première, et l’éditeur de Théroulde y rit à la sueur de son front. D’ailleurs, ce n’est plus une « Lettre à M. Paulin Paris ; » mais une Lettre à un ami, sur l’article de M. Paulin Paris, et cette diversité, dans les titres, est un heureux raffinement de mise en scène qui tout de suite révèle l’auteur dramatique initié parfaite-