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CÉLIDOINE.

leur avait amené le roi Mordrain. Nascien, plus irrésolu que les deux autres, sent une épée flamboyante descendre sur son épaule gauche et y faire une large et douloureuse ouverture. « C’est, » dit une voix « la punition de la faute que tu as commise en tirant du fourreau l’épée de David. » La douleur contraignit Nascien de tomber à terre, mais ne put lui arracher le moindre murmure. Il crut au contraire que cette blessure était un nouveau témoignage de l’amour que Dieu lui portait, puisqu’il le punissait en ce monde au lieu de lui préparer une seconde vie éternellement malheureuse.

Ici notre auteur laisse le roi Mordrain, le duc Nascien et le jeune Célidoine, pour nous entretenir de la reine Sarracinthe et de la duchesse Flégétine, femme de Nascien, demeurées dans le royaume de Sarras après l’éloignement de leurs époux.