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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/133

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LES CHEVALIERS D’ARTUS.

cinquante compaignon de la Table ronde, qui tuit estoient né del roiaume de Carmelide, et home de fié estoient au roi Leodagan, devant ce que li rois Artus prist lor compaignie et que il préist à feme la roïne Guenièvre… » (ms. 747, fo 178 vo.) Le désir de ne rien perdre des anciennes traditions, même quand elles se contredisaient, conduisit apparemment les assembleurs à certains expédients, pour les concilier tant bien que mal entre elles. Ces expédients sont aujourd’hui comme les pâles caractères qui recouvrent l’encre noire et solide d’un palimpseste, et n’empêchent pas de distinguer les lignes le plus anciennement tracées. La triste part faite à ces premiers chevaliers de la Table ronde prouve, une fois de plus, que Robert de Boron n’est pas l’auteur de la seconde partie, et que son continuateur s’est contenté de suivre d’anciens lais, sans égard pour les contradictions qu’il allait introduire dans l’ensemble de la composition.