Aller au contenu

Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
LE ROI ARTUS.

raître sur la scène qu’ils rempliront plus tard de l’éclatante renommée de leurs aventures.

Nous avons dit que le roi Nautre de Garlot avait épousé une des sœurs consanguines d’Artus. Cette dame se nommait Blasine, fille d’Ygierne et du duc Hoel de Tintagel. De leur mariage était né le gentil Galeschin, qui touchait alors à sa seizième année et devait figurer un jour parmi les deux cent cinquante compagnons de la Table ronde. Un beau matin, Galeschin s’en va dire à sa mère : « Belle mère, n’êtes-vous pas fille de la duchesse de Tintagel et sœur de ce roi Artus qui vient de mettre en fuite les onze rois, avec un petit nombre de gens d’armes ? » Blasine répondit en pleurant : « Assurément, beau doux fils ; le roi Artus est votre oncle et mon frère : il est même de la proche parenté de votre père, le roi Nautre, comme je l’ai souvent entendu dire à votre aïeule, la reine Ygierne. — S’il est ainsi, reprit Galeschin, je ferai tant que mon oncle Artus me ceindra lui-même l’épée de chevalier, et j’entends ne jamais me départir de sa compagnie. » Cela dit, l’enfant retourne à sa chambre, mande un messager et le charge d’aller prier de sa part Gauvenet, le fils aîné du roi Loth, de se trouver, le troisième jour de la semaine de Pâques, à la Neuve-Ferté,