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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/237

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MERLIN.

Romanie, Blaise s’empressa d’écrire tout cela dans son livre, et c’est par lui que la mémoire en est conservée.

L’empereur, après le départ de Merlin, envoya de ses hommes en Provence, pour s’enquérir des parents d’Avenable. On les trouva dans la riche ville de Montpellier ; les messagers les amenèrent à Rome et l’empereur les accueillit avec honneur. Frollo fut obligé de rendre à Mathan l’héritage usurpé. Patrice épousa la fille de Julius, et l’empereur prit en secondes noces la sage et belle Avenable.

À quelque temps de là, un chevalier de Grèce vint à Rome chargé d’un message de l’empereur Adrian de Constantinople ; il jeta les yeux sur la porte du palais et lut l’inscription que Merlin y avait tracée. Il en donna le sens à l’empereur Julius, qui regretta de n’avoir pas su plutôt que le Grand Cerf et l’Homme sauvage[1] n’étaient autres que Merlin, Mais à peine les lettres furent-elles expliquées que la trace en disparut sur la porte, si bien qu’il ne resta dans Rome aucun souvenir du voyage et des gestes de Merlin.

  1. Le Grand Cerf enseigne de tant d’hôtelleries, l’Homme sauvage, support de tant d’écus héraldiques, pourraient bien devoir quelque chose à cet épisode de notre roman.