Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/317

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
310
LE ROI ARTUS.

tonne poursuivit sa marche vers Clarence.

Ils furent encore arrêtés par d’autres rois saxons qui venaient d’apprendre la mauvaise issue du siège de Garlot. Une seconde mêlée coûta la vie à bien des chrétiens ; mais au moins pouvons-nous remercier ici l’auteur d’avoir eu fort peu recours à la science surnaturelle de Merlin, à ses enchantements, à ses prestiges, pour assurer aux Bretons la victoire. Nous épargnerons cependant au lecteur tous les incidents de ces combats, la langue de nos jours ne conservant pas la vivacité, l’agrément qui semblent, dans cet ordre de récits, appartenir à l’ancienne. Il nous suffira de rappeler le nom de ceux qui prirent la plus glorieuse part à la défaite des Saisnes.

Dans la première bataille étaient le duc Escans de Cambenic, le roi Nautre de Garlot et le roi Tradelinan de Norgales.

Dans la seconde, les rois de Gannes, de Benoyc et des Cent-Chevaliers.

Dans la troisième, le roi des Lointaines îles Gallehaut, le roi Cleoles et le duc Belays.

Dans la quatrième, les rois Clarion de Northumberland, Belinan de Sorgales, père de Dodine, et le varlet Gosengos.

Cleodalis, sénéchal de Carmelide, les rois Karadoc d’Estrangore et Loth d’Orcanie conduisaient la cinquième.