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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/47

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VORTIGERN.

frères Moine, Pendragon et Uter, était frère d’Audran ou Aldroen, roi de la petite Bretagne[1].

Bientôt Vortigern, menacé par une partie de ses sujets, appelle à son secours les Saisnes ou Saxons, dont le chef se nommait Engis (Hengist) : « Engis, » dit Robert de Boron, « pour chaça maintes choses que je ne doi retraire. Mais ce vous puis-je bien dire que il fist tant vers Vortigier que il prist une soe fille à femme, et sachent tuit-cil qui cest conte orront que ce fu celle qui premierement en cest roiaume dist Guersil. » (Variantes : Garsoil. Guerseil)[2].

La consultation de Wortigern à ses sages, ses clercs et ses astronomes, pour découvrir ce qui s’oppose à la construction de sa forteresse, est ici plus développée que dans Nennius et dans Geoffroy : si les devins donnent le conseil de tuer l’enfant né sans père, pour arroser de son sang les fondements de la tour, c’est que les astres leur annonçaient que cet enfant causerait leur mort. Écoutez comment

  1. Le msc. 749 porte : « Car de là vindrent notre ancesseur… En une anchienne cité que on claime au tenz qui ore est Bohorges en Berri furent norri, grant tens. (f° 133.)
  2. Voyez tome I, page 54.