vous ? — Parce qu’il est entièrement à vous. » Et lui ayant conté ce qui s’était passé entre eux : « Si j’avais réclamé son cheval en votre nom, il me l’eût aussitôt abandonné. — Bien à tort, répond la reine, car vous n’aviez charge ni de garder le gué ni de prendre son cheval. Au reste, je ne sais rien de ce chevalier, sinon que monseigneur le roi l’arma à la dernière Saint-Jean et qu’on a déjà beaucoup parlé de lui. Est-il en santé ? — Oui, madame. — J’en suis bien aise[1]. »
XX.
quelques jours de là, le Blanc chevalier
voit venir à lui une demoiselle
éplorée. « Dieu vous sauve, demoiselle ! lui dit-il ; qui peut vous affliger ainsi ? — Ah ! sire, la mort de mon ami, un des plus beaux chevaliers du monde. Il a été tué à la porte d’un château dont il voulait abattre les mauvaises coutumes. Maudite l’âme de celui qui les établit ! — Ne pourrait-on, demoiselle, tenter de les abolir ? — Oui, si l’on venait à triompher de toutes les épreuves ; mais pour
- ↑ Le bon msc. 773 termine le récit de cette aventure par les mots : Et ci faillent les Enfances de Lancelot. »