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le chevalier à la bretèche.

vrir la fenêtre et de crier : « Revenez, revenez, chevalier ! veuillez, au nom de la chose que vous aimez le mieux, passer la nuit dans notre maison. »

Le Chevalier revient sur ses pas. Cette fois la porte se tire devant lui ; il est conduit dans une chambre haute où ses écuyers le désarment. La dame eut tout loisir d’admirer la beauté de son corps et la bonne grâce de ses mouvements. On cornait le dîner, quand arrive le maître de la bretèche : « Ah ! sire, lui dit la dame en le débarrassant de ses armes, vous avez pour hôte le preux jouteur dont vous me parliez, celui qui vainquit l’assemblée. — Dame, dit sévèrement le bon chevalier, vous n’êtes pas courtoise d’avoir découvert l’écu que je tenais caché. — Pardonnez, sire, à ma curiosité ; elle nous permet de vous rendre tout l’honneur qui vous est dû. — En effet, dit à son tour le maître du logis, vous êtes l’homme que je désirais le plus connaître. Non que vous m’ayiez bien traité à la deuxième assemblée ; vous nous avez renversés, moi et mon cheval

    double emploi avec celles où Galehaut sera le tenant contre le roi Artus. Des incidents d’un seul récit primitif les rédacteurs de l’ensemble avaient formé sans nécessité deux récits distincts. C’est dans ces premières assemblées que Lancelot avait porté l’écu d’argent à la bande noire qui le fait ici reconnaître.