Non ; il n’est pas d’homme que j’aie plus grand désir de voir et garder à ma cour.
Vraiment ? Eh bien, dites-moi, vous, sire, madame la reine et monseigneur Gauvain : que voudriez-vous donner pour gagner sa compagnie ?
Je prends Dieu à témoin que je partagerais avec lui tout ce que je possède, sauf le corps de madame, dont je tiens à garder seul la possession.
Le partage que vous offrez est assez beau. Et vous, messire Gauvain, si Dieu vous rendait la santé, quel sacrifice feriez-vous pour avoir la compagnie d’un tel prud’homme ?
Si je revenais en santé, je voudrais être la plus belle dame du monde, à la condition d’être aimée de lui toute ma vie.
Voilà encore assurément un beau vœu. Vous, maintenant, ma dame, que donneriez-vous pour avoir constamment à votre service un tel chevalier ?
En vérité, messire Gauvain a fait toutes les