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lancelot du lac.

ARTUS.

Non ; il n’est pas d’homme que j’aie plus grand désir de voir et garder à ma cour.

GALEHAUT.

Vraiment ? Eh bien, dites-moi, vous, sire, madame la reine et monseigneur Gauvain : que voudriez-vous donner pour gagner sa compagnie ?

ARTUS.

Je prends Dieu à témoin que je partagerais avec lui tout ce que je possède, sauf le corps de madame, dont je tiens à garder seul la possession.

GALEHAUT.

Le partage que vous offrez est assez beau. Et vous, messire Gauvain, si Dieu vous rendait la santé, quel sacrifice feriez-vous pour avoir la compagnie d’un tel prud’homme ?

GAUVAIN.

Si je revenais en santé, je voudrais être la plus belle dame du monde, à la condition d’être aimée de lui toute ma vie.

GALEHAUT.

Voilà encore assurément un beau vœu. Vous, maintenant, ma dame, que donneriez-vous pour avoir constamment à votre service un tel chevalier ?

LA REINE.

En vérité, messire Gauvain a fait toutes les