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nouvelle quête de gauvain.

roux chevalier, Adam le bel, Galeschaus, le valet de Nort et le roi Ydier.

Arrivé devant une borne qu’on appelait le Perron Merlin, où Merlin avait occis les deux enchanteurs[1], messire Gauvain dit à ses compagnons : « Seigneurs, si vous m’en croyez, nous nous séparerons ici. Partout où l’aventure nous conduira, nous demanderons nouvelles des chevaliers errants qui seront passés et quand nous serons de retour chez monseigneur le roi Artus, nous dirons sincèrement ce que nous aurons vu et fait, soit à notre honneur, soit à notre désavantage. »

Tous le promirent ; en se séparant, ils eurent soin, pour n’être reconnus de personne et pour se reconnaître entre eux, de retourner leurs écus de façon qu’on ne distinguât pas les couleurs dont ils étaient peints et les attributs qui pouvaient y être tracés.


XXXIX.


Suivons d’abord les pas de messire Gauvain. Il chevaucha deux jours sans rien voir qui soit à redire. On était au mois de juillet, le ciel était pur, le temps serein, la terre verte et fleurie.

  1. On ne retrouve pas cette action de Merlin dans le livre de ses faits et gestes.