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la dame de roestoc.

qu’il ait retrouvé Lancelot, nous aurons le temps de revenir à la pauvre dame de Roestoc.


XLII.


Nous avons vu qu’Hector, pendant que Gauvain s’éloignait de Taningue, battait vainement la forêt dans l’espoir de le joindre. La dame de Roestoc ne pouvait se consoler d’avoir laissé partir le vainqueur de Segurade, sans lui avoir rendu grâces de ce qu’il avait fait pour elle, et quand Hector revint annoncer le mauvais succès de ses recherches : « Je vais me rendre à la cour, » dit-elle à Segurade, au sénéchal, à Hector et à son amie, « Groadain sera du voyage ; car je ne veux pas laisser impunies les injures qu’il a vomies contre le meilleur des chevaliers. Avant d’entrer dans les villes que nous viendrons à traverser, on l’attachera par un licou à la queue de mon palefroi, dont je ne ralentirai pas l’amble. Je ne lui ferai grâce que si j’en suis priée par le bon chevalier qu’il a tant outragé. »

La dame arriva à Caradigan où séjournait la cour[1]. Le roi et la reine lui firent le plus gra-

  1. La plupart des manuscrits donnent ici Quimper-corentin, au lieu de Caradigan c’est une erreur. De