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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/17

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assemblée devant loverzep.

le champ de bataille. Or mess. Gauvain n’avait pu reconnaître Giflet, qui n’était pas adoubé de ses armes ordinaires : vous pouvez juger de leur joie commune, quand ils eurent levé leurs ventailles et qu’ils racontèrent ce qui leur était arrivé depuis la fâcheuse aventure de la Fontaine du Pin. Cependant, comme les guerriers de Norgalles se retiraient, le duc Escaus aperçut le neveu du roi Tradelinan, celui qu’il accusait du meurtre de son fils ; il le joignit, l’abattit et lui trancha la tête. Pour mess. Gauvain et Giflet, ils ne songèrent qu’à échapper aux remercîments de ceux qui leur devaient la victoire ; et, la nuit commençant à tomber, on ne les vit pas s’éloigner et prendre le chemin ferré qui devait les conduire à l’entrée de la forêt.

La lune blanchissait déjà la plaine, quand ils y arrivèrent. Là sous un chêne étaient arrêtées deux jeunes pucelles. « Oh ! »dit Giflet, « l’agréable rencontre ! Dieu vous sauve, demoiselles ! — Et vous, seigneurs, soyez les bien venus ! Nous vous attendions impatiemment. — Comment saviez-vous que nous passerions ici ? — Nous l’espérions au moins. » Sans plus enquérir, les deux amis descendent, quittent heaume, épée, haubert. Mess. Gauvain s’en va prendre par la main celle qu’il jugeait la plus belle ; Giflet s’adresse à la se-