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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 4.djvu/19

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aventures de gauvain.

un grand feu. Deux écuyers les accostèrent et demandèrent à la demoiselle quel chevalier l’accompagnait ? « C’est le meilleur de mes amis. » Les valets s’inclinèrent puis aidèrent le chevalier à descendre. L’un prend son heaume, l’autre son écu ; une seconde demoiselle pose un riche manteau sur ses épaules et fait porter ses armes dans le pavillon. La salle était garnie d’un beau lit, et près de ce lit une table couverte de mets ; mess. Gauvain s’asseoit : quand les nappes sont levées, la première demoiselle propose une promenade dans le bois. Tout en marchant, mess. Gauvain lui demande à quelle intention avait été disposé le pavillon ? — « A la vôtre, sire, et pourtant on ne sait pas ici votre nom. Mais combien s’est méprise la dame qui vous attend, en supposant que nulle femme n’était digne d’aspirer à votre amour ! Je sais déjà ce qu’il faut en penser, ajouta-t-elle en souriant ; mais rassurez-vous ; je ne dirai pas les raisons qui peuvent m’en faire douter. — Grand merci, demoiselle ! Or savez-vous où s’en est allé Giflet ? — Il va soutenir la cause de la pucelle qui l’a charmé. Cette demoiselle avait aimé longtemps un chevalier puis elle apprit qu’il ne l’aimait plus : elle alla lui redemander les drueries[1]

  1. Gages d’amitié. Voy. t. I, p. 305.