Page:Paris, ou, Le livre des cent-et-un, IV.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
248
LES TROIS LECTURES.

l’avertir, et la seconder dans ses intentions à cet égard, soit qu’elle veuille ou non protéger cet amour.

— « Ah ! ma mère, s’écria Fernand d’un ton suppliant, ne faites pas de chagrin à ce cher Amaury. Il est si aimable, si bon camarade, si empressé à rendre service, le meilleur témoin dans une affaire, le plus prompt à offrir son argent…

— « Dites donc celui de ses créanciers. Mais n’importe, s’il mérite tout le bien que vous en pensez, et que son père veuille faire un sacrifice pour l’unir à une ancienne famille, ce mariage pourrait avoir lieu, et je me prêterai volontiers à traiter cette affaire avec madame de Norvel. Mais il faudrait auparavant lui faire connaître M. Prévannes plus particulièrement, sans pourtant qu’elle soupçonnât son amour pour Laurence. Car c’est une personne excellente, mais qui commence toujours par soupçonner un intérêt peu noble dans tous les sentiments qu’elle découvre.

— « Rien de plus facile que de lui montrer Amaury dans toute sa valeur, et cela le plus naturellement du monde. Vous êtes connue pour aimer l’esprit, le talent. Votre maison offre souvent la réunion de toutes nos célébrités littéraires ; les ouvrages les plus marquants du siècle y ont été lus avant d’être publiés ; et si vous