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FRANÇOIS VILLON.

de vrai sentiment de la nature. Elle n’avait pas d’ailes à déployer ni de chants sublimes à faire entendre ; quand elle essayait de quitter le sol, elle s’enlevait lourdement et retombait vite ; elle ne pouvait que voleter près de terre et se perdait en gentils gazouillements ou en prétentieux ramages. Elle n’était faite ni pour les sommets, ni pour les libres plaines, ni pour les nobles avenues. C’est dans les rues étroites et bruyantes du quartier latin qu’elle a rencontré, grâce à la vie ardente et heurtée d’un « fruit sec » qui se trouvait avoir du génie et d’un « mauvais garçon » qui se trouvait avoir du cœur, le sujet et le représentant qui pouvaient la faire sortir de sa banalité emphatique ou maniérée et qui lui méritent, plus que tout le reste, l’attention de la postérité.