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FRANÇOIS VILLON.

la seconde phase de l’histoire du texte de Villon.

La troisième ne s’ouvre que deux siècles après. De 1542 à 1723 les œuvres de Villon ne furent pas une seule fois réimprimées. En 1723, le libraire Coustelier en donna une édition nouvelle, qui reproduit le texte de Marot, en notant en marge quelques variantes des imprimés antérieurs, et en ajoutant aux notes de Marot des remarques d’Eusèbe de Laurière. Elle fut réimprimée à La Haye en 1742 avec des remarques additionnelles de Formey. En somme cette édition ne constituait qu’un faible progrès. Le XVIIIe siècle en aurait vu un plus sensible si les deux éditions préparées, l’une par La Monnoye et l’autre par Lenglet-Dufresnoy, avaient alors été mises au jour. L’un et l’autre de ces érudits, en effet, avaient comparé de plus près les anciennes éditions, et avaient consulté un manuscrit (le même), qui leur avait permis de combler quelques lacunes ; La Monnoye avait projeté un commentaire qu’il n’a pas écrit ; celui de Lenglet n’a pas grande valeur.

La quatrième et dernière phase s’ouvre en 1832 par l’édition de l’abbé Prompsault, qui a comparé plusieurs manuscrits et imprime pour la première fois d’importants morceaux ; dans la constitution du texte il n’a pas su assez s’affranchir de la tradition des impressions antérieures et, d’autre part, il s’est permis trop de libertés personnelles ; ses remarques contiennent de bonnes choses, mais beaucoup d’inutiles et d’aventurées. Son édition est la base de celle que P. Lacroix publia en 1854. En 1866, le même P. Lacroix imprima les deux Testaments d’après un manuscrit non encore utilisé (celui de l’Arsenal).