Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/121

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de lumières et de cordes, entreprendront la descente que les jeunes gens de Montemonaco ont jadis poussée jusqu’à la fameuse « veine de vent ». Je serai heureux, quant à moi, si j’ai pu contribuer à éveiller la curiosité pour notre légende et pour les lieux que cette légende a jadis entourés d’un si fascinant mystère.

Ce mystère, comme je l’ai déjà dit, m’avait rappelé, il y a longtemps, celui qui enveloppe en Allemagne la légende du Tannhäuser et du Venusberg. Je ne savais pas que j’avais été précédé dans ce rapprochement. Quand j’en parlai, à Pise, en 1872, à mon ami A. d’Ancona, il me dit qu’il venait d’être fait par Alfred de Reumont, le célèbre historien allemand qui habita si longtemps Florence et était presque devenu un Florentin[1]. Il est singulier qu’en Allemagne, où on a tant écrit sur l’histoire poétique du Tannhäuser, on n’

  1. Dans un discours lu, le 25 mai 1871, à la Società…Columbaria de Florence. Ce discours est inséré dans les…Saggi…di…storia…e…letteratura de l’auteur (Florence, Barbera, 1880) sous le titre de : Un…Monte…di…Venere…in…Italia. Reumont a connu le livre d’Antoine de la Sale par l’extrait qu’en avait donné en 1862, – ce qui m’avait également échappé, – le baron Kervyn de Lettenhove dans les Bulletins…de…l’Académie…royale…de…Belgique. Cet extrait est malheureusement très incomplet (il ne dit rien du pape et de l’absolution refusée) et même peu fidèle : j’ai donné plus haut un ou deux spécimens des fantaisies que s’est permises le savant belge.