Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/193

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par Graesse (p. 127) là et ailleurs, Bouthrays appellerait notre héros Gregorius ; mais Schultz (ou celui qu’il copiait lui-même) avait mal lu l’historien français, qui dit que Jésus s’arrêta ante tabernam gregorii illius (nam is cerdo fuisse dicitur). Un chimiste allemand, Libavius, qui écrivait au commencement du XVIIe siècle, lors de la grande vogue du personnage, révoquant en doute l’immortalité attribuée à Paracelse par ses adeptes, dit qu’il croirait plus volontiers à celle du Juif Ahasvérus. Il déclare ensuite que cette dernière n’est pourtant guère assurée, car les témoignages qu’on a sur le Juif se contredisent, entre autres alius ipsum appellat Buttadaeum, atius aliter 20.

Ce nom se retrouve ailleurs. Dans un livret populaire allemand dont il parut en 1640 une édition citée à cette date par un contemporain, mais qui était sans doute bien antérieur, on racontait qu’Ahasvérus « frappa le Christ avec la forme d’un soulier ». On ajoutait qu’il « embrassa le christianisme et fut nommé au baptême Buttadaeus 21 ». Ces deux traits semblent indiquer un récit où on aurait rapproché, et par le coup porté au Seigneur et par le baptême, Ahasvérus de Cartaphilus. Ce