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Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/218

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Il n’y a pas l’ombre d’un doute sur l’authenticité du document, non plus que sur la complète bonne foi de l’auteur. Le savant éditeur et commentateur a seulement constaté d’assez fortes erreurs ou contradictions dans les dates, mais on sait combien il s’en rencontre fréquemment de telles dans les écrits du Moyen Âge (et même de temps plus proches), et Antonio paraît avoir rédigé ses souvenirs assez longtemps après les événements. Il l’a fait dans une forme simple et dénuée d’art, mais qui n’en est que plus piquante dans sa naïveté et qui sent encore, en plein XVe siècle, comme le remarque M. Morpurgo, « la schiettezza trecentista ». On lira certainement avec plaisir les extraits que je vais donner de son récit, bien que la traduction leur enlève forcément une bonne partie de leur grâce :