Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/274

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liquer. Le vilain de notre lai se récrie au contraire sur la banalité et le peu de valeur des trois sentences que l’oiseau lui débite, et déclare qu’il les savait depuis longtemps et que tout le monde les connaît : son humiliation n’en est que plus plaisante quand l’oiseau, après lavoir mis à l’épreuve, les lui répète impitoyablement, en lui montrant combien il a mal su les appliquer. Il y a là une fine ironie qui n’est pas sans une réelle portée morale. Les trois sens en eux-mêmes ne sont pas absolument identiques à ceux de la Disciplina. Le premier :

 
Ne croi pas quant que tu os dire,


est exactement conservé. Le second :

 
Ne pleure pas ce qu’aine n’eüs,


est, comme on l’a déjà vu, légèrement modifié. Quant au troisième :

 
... Ce que tu tiens en tes mains
Ne gicte pas jus a tes fiés,


il est, comme nous l’avons fait remarquer, tout à fait différent du troisième de la seconde traduction française de Pierre Alphonse ; il ressemble plus au premier du texte latin, mais il en diffère