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Des Pommes de Terre.

qui en eût l’apparence ; j’ai ſeulement obſervé que le ſon, dépouillé de toute la farine qu’il peut contenir, par la décoction, & tenu dans un endroit chaud, acquiert promptement l’odeur putride, caractere eſſentiel de notre matiere glutineuſe.

Occupé toujours de cette idée, je crus que l’état groſſier du ſon pouvoit bien empêcher la matiere glutineuſe de ſe manifeſter ; c’eſt pourquoi je réduiſis le ſon en poudre très-fine ; je ſéparai la premiere partie comme contenant beaucoup de farine, & je fis du reſte une pâte ferme avec un peu d’eau, & à force de la manier, je vis quelques traces de matiere glutineuſe.

Curieux de ſavoir ſi en chauffant le ſon je rendrois cette matiere glutineuſe plus propre à ſe développer, j’en mis huit onces dans une cuiller de fer, & les ayant échauffé doucement, juſqu’à ce qu’il ne ſortît plus d’humidité, je pris une partie de ce ſon que je piſtai avec de l’eau chaude, & que je délayai enſuite de la maniere accou-