Page:Parmentier - Examen chymique des pommes de terre, 1773.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
58
Examen Chymique

Je ne doutai preſque plus, d’après l’eſpece d’analogie qui me paroiſſoit exiſter entre la farine de froment & celle des Pommes de terre, que cette derniere ne fut en état de ſe convertir en pain par les procédés ordinaires ; je commençai donc par l’aſſocier pour un quart avec la farine de froment, & le pain que j’en eus étoit aſſez bon, d’une odeur & d’une ſaveur agréable, mais il étoit bis : je la fis entrer enſuite pour un tiers dans un ſecond pain, puis pour moitié dans un troiſieme pain ; enfin, pour les deux tiers dans un quatrieme, en y ajoutant à chaque fois la doſe de levain néceſſaire, & un peu de ſel. Tous ces pains, quoique d’aſſez bon goût, étoient peu levés, très-bis, ayant la croûte brune & dure : le pain de farine de Pommes de terre, dans lequel il n’entroit que la portion de levain preſcrite, ſans mêlange d’aucune autre farine, étoit mangeable, quoique ſerré, mat & très-bis.

Le peu de liant qu’a la pâte faite