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Des Pommes de Terre.

avoit retiré de la bryonne, celui-ci n’a trouvé aucune différence d’avec l’amidon de froment : auſſi cet habile Chymiſte, ajoute-t-il, qu’il ſeroit très-intéreſſant pour l’Etat, qu’on ne fît de l’amidon qu’avec les racines qui en contiennent, telles que l’arum le glayeul & la bryonne ; puiſque faute de ne pouvoir ſe procurer de bleds gâtés, les Amidonniers n’emploient que trop ſouvent de très-bons grains.

Juſqu’à préſent il ne me paroît point que les Pommes de terre, ſous quelque forme & en quelque doſe qu’elles aient été employées, ſe ſoient trop prêtées au mouvement de fermentation ; condition ſans laquelle la ſubſtance farineuſe nourriſſante eſt peu ſavoureuſe, & preſque pas digeſtible. Il me reſtoit donc encore un moyen à eſſayer, c’étoit de faire aigrir la farine de Pommes de terre ; comme c’eſt du levain que dépend en partie la bonne qualité du pain, je me perſuadai qu’étant analogue à la pâte dans laquelle il entreroit, je parvien-