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sur les Végétaux

ques chicorées, de perſil, de l’onagra ou herbe aux ânes, de ſalſifix des prés ; les ſommités de la prele ou queue-de-cheval, & c ; ſont bonnes à manger & portent leur aſſaiſonnement avec elles.

On ſert ſur nos tables quantité de mets qui ne ſont nourriſſant que par les acceſſoires qu’on y fait entrer : les épinars, les oſeilles ſans compter les ſalades ſont moins des alimens que des ſtimulans pour l’appétit. Si les terreins consacrés à la culture de ces végétaux, étoient employés à celle des ſemences farineuſes & légumineuſes, ſi dans ces ſemences farineuſes & légumineuſes on choiſiſſoit encore celles qui ſont les plus nourriſſantes, les plus ſaines & les plus fécondes, les moins aſſujetties aux caprices des ſaiſons, dont la récolte & les frais de culture ſont peu diſpendieux, ſi du moins on ne s’occupoit pas tant à récréer nos yeux, en multipliant à l’infini les allées & les jardins, les diſettes ſeroient peut-être moins ç craindre : mais le luxe y perdroit. Il me ſuffit donc d’avoir