Page:Parmentier - Manière de faire le pain de pommes de terre, 1779.djvu/26

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Article premier.


Des pommes de terre.


La bonté alimentaire des pommes de terre est conſtatée depuis un ſiecle, par l’uſage journalier qu’en font des nations entières & les habitans de pluſieurs de nos provinces. Lorſque des particuliers prévenus ont cherché à rendre cet aliment ſuſpect, on a vu bientôt une foule d’écrivains, qui, par leur état & leurs lumières, ſont faits pour prononcer sur les effets de la nourriture dans l’économie animale, défendre & juſtifier celle qu’on obtient de ces racines : c’eſt à cette occaſion qu’en 1771, la faculté de médecine de Paris, conſultée par M. le contrôleur général, ſur la ſalubrité des pommes de terre, donna le rapport le plus avantageux, & que j’entrepris l’examen chymique de ces tubercules ; ce qui acheva de diſſiper, ſans retour, les craintes qu’on avoit fait naître à leur égard.

Les pommes de terre, ſous la forme de pain ne ſeront pas moins ſalutaires que dans l’état où on s’en nourrit le plus communément ; l’expérìence a déjà appris que, confondues & mêlées dans la pâte des différens grains ; ces racines n’ont