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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/262

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Recherches

L’exiſtence du ſoufre tout formé dans les Plantes, n’étant plus hors de doute, on ne peut plus nier que le règne végétal ne ſoit auſſi en état de produire ce mixte. Le règne animal peut également revendiquer ſa formation : nous l’avons trouvé, M.rs Laborie, Cadet de Vaux & moi, dans les fosses d’aiſances ſous deux formes différentes ; I.° ſec & friable, reſſemblant à des gouttes de ſoufre fondu ; 2.° pâteux & très-impur.

Comme la rhubarbe ſemble appartenir à la claſſe des patiences, & que très-souvent il ſubſiſte, entre les individus d’une même ſamille de Plantes, non-seulement un port extérieur ſemblable, mais encore une conformité dans les effets économiques, ne pourroit-on pas préſumer, avec quelque vraiſemblance, que le ſoufre a originairement exiſté dans cette racine ; mais que le temps de ſa maturation d’une part, & la chaleur employée à l’exſiccation de l’autre, l’auront décompoſé inſenſiblement, & qu’il ſe ſera converti à la longue, avec une terre calcaire, en une véritable ſélénite. Ce qui rendroit cette conjecture vraiſemblable, c’eſt l’obſervation qu’a ſaite