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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/271

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ſur les Végétaux nouriſſans.

dans les champs & autres lieux incultes, ne ſont que des variétés de la veſce ordinaire, de même que toutes les geſſes également fort communes, & qui ſemblent conſerver les principaux caractères des pois ; il s’en trouve dans les blés, & on les déſigne ſous le nom de pois gras : la féverole, ſi commune dans les champs, ne diffère de la féve de marais, que par ſa petiteſſe, & qu’elle eſt plus garnie de feuilles & de fruits ; enfin, l’ers devenu lentille par la culture, étoit employé autrefois aux mêmes uſages que cette dernière.

Les lotiers ſont remarquables par la forme de leurs feuilles, compoſées de cinq follioles, dont trois ſont placées au ſommet du pétiole, deux autres à la bafe. Suivant le rapport de quelques Hiſtoriens, les ſemences de ce genre de Plantes légumineuſes, ont été ſa nourriture primitive de beaucoup de peuples. Le pied-de-lièvre ou rougeole, qui eſt également un lotier, ſe trouve quelquefois en ſi grande quantité dans les blés, qu’il colore la farine, & rend le pain, où il entre naturellement, rougeâtre ; ſon effet n’eſt nullement dangereux. Tous les trèfles & certaines luzernes peuvent