Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/347

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encore par rapport à l’abus qu’on en aura fait, à la diſpoſition où on ſe fera trouvé en les mangeant. M. de Juſſieu m’a dit qu’il étoit perſuadé, ainſi que M.rs ſes Oncles, que tous les champignons étoient ſuſpects, quelle autorité plus reſpectable en Botanique pourrois-je citer en ſaveur de mon opinion ? Combien d’accidens arrivés immédiatement après les repas, & qui ne ſont occaſionnés que par l’uſage immodéré des champignons, accidens que l’on attribue ordinairement à toute autre cauſe !

Inutilement on ſe flatteroit en retraçant le tableau effrayant mais trop vrai, des victimes que les champignons immolent tous les jours, d’en faire abandonner l’uſage ; la gourmandiſe prévaudra toujours, & quoique des exemples frappans nous avertiſſent à chaque inſtant du principe mortel que portent avec eux ces végétaux fongueux, ils n’ont rien perdu de leur réputation, & nous continuons de les manger avec autant de plaiſir que de ſécurité. Ainſi, puiſque dans cette circonſtance les malheurs ne nous rendent point ſages, je vais indiquer en gémiſſant quelques moyens