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Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/373

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ſur les Végétaux nouriſſans.

habitude de les voir, pouvoit ajouter à ſes lumières, & le mettre à portée de répondre plus complètement aux vues du Miniſtère, qui deſiroit avoir ſon avis à ce ſujet ; il voulut donc que ce travail me fût commun, & nous fîmes enſemble les recherches propres à fixer l’opinion ſur la valeur du pain propoſé.

Après avoir répété toutes les expériences que l’Auteur indiquoit dans ſon Mémoire ſur la Manière d’employer ſon pain pour en faire des ſoupes, nous nous ſommes aſſurés qu’en effet ce pain ſe ramolliſſoit dans l’eau chaude, que celle-ci contractoit en un moment un œil louche & une ſaveur qui caractériſoit la préſence de la viande, que ce pain macéré, gonflé & épuiſé, préſentoit encore une matière ſubſtancielle, qui mêlée avec du beurre & des œufs, offroit un mets comparable à la panade plutôt qu’au riz, avec lequel il ne peut avoir que des rapports fort éloignés.

Nous n’avons pas cru devoir nous attacher à rechercher quelle étoit la compoſition de ce pain, ni comment on le préparoit ; mais malgré ſa légèreté & les cellules qu’offre ſon intérieur, nous avons avancé qu’il ne paroiſſoit pas