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ſur les Végétaux nouriſſans.

nous exigeons d’eux : conſidérons de plus cette foule innombrable d’êtres qui voltigent dans l’air, nagent dans l’eau & reſpirent ſur la terre, & nous apercevrons avec quelle avidité ils ſe jettent ſur les farineux ; enfin ce goût eſt ſi naturel a l’homme & en même temps ſi impérieux qu’il va les chercher juſque dans les Plantes vénéneuſes.

Par-tout où les ſemences farineuſes ne ſont pas le fondement de ſa nourriture, ce ſont des racines également farineuſes qui en ſont la baſe, & lorſque les unes & les autres manquent, c’eſt dans les Plantes ſauvages que nous cherchons une matière nourriſſante qui leur eſt analogue : l’acide doux que les farineux portent dans nos humeurs, empêche leur diſpoſition à la putréſaction, & ſi la viande n’occaſionne pas des déſordres dans l’économie animale, c’eſt à eux que nous en avons l’obligation ; telles ſont les expreſſions d’Huxham & de beaucoup d’autres Médecins de la même réputation.

Maintenant, ſi nous examinons avec la même impartialité quelle préparation paroît convenir le mieux aux farineux pour en former